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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 23:25

Pour bien débuter la nouvelle année, je vous offre le début du texte sur Lovecraft que, dans ma grande inconséquence, je vous avais promis: je rappelle les sujets que je devais inclure :


-Winnie est très malheureux : La princesse Candy a besoin de sucre d'orge pour son petit poney. Mais il n'a que du miel importé illégalement des States par son ami Yakari, alors que se trame une relation entre Casimir et Belle. Heureusement Ken viens de recevoir son nouveau coupé sport.


 -une bonne de la fin XIXième, début XXième doit satisfaire son maître. Handicap : elle a des oreilles de chat (fausses ou vraies peu importe).


-un terrifiant internaute dément poste, lors d'une de ces soirées qui n'en finissent pas, d'inimaginables extraits monstrueux du diabolique Nécronomicon infernal. Chacun de ses maudits lecteurs se voit confronté à l'insondable Indicible sinistre que seule l'anormale folie pourrait juger fantastico-tragique. Brrr.


-Notre héros doit absolument jouer a des jeux vidéos/relever son courrier/se masturber et internet refuse de marcher.





L'Horreur jaune




J'écris ces lignes qui seront sans doute les dernières de mon blog dans l'espoir qu'elles puissent soulager ma conscience pour les derniers instants qui me restent à vivre en éclaircissant mes idées et en prouvant que ce qui tourmente mes jours et mes nuits obéit à une forme de logique suffisante pour être couchée par écrit.
De plus, je souhaite que mon témoignage permette d'expliquer pourquoi tout concourt à m'accuser du meurtre de mon ami Ken Lester West.

Je ne pourrais pas vivre plus longtemps après avoir vu les indicibles horreurs auxquelles mon esprit s'est trouvé confronté. C'est pourquoi dès que j'aurai achevé cet ultime témoignage, je me jetterai par la fenêtre ou utiliserai la dernière balle qui se trouve dans mon revolver.

Je sais que si je raconte mon histoire à la police, je serais envoyé au mieux à la chaise électrique, au pire à l'asile d'Arkham; cependant, j'ose espérer que ce récit pourra servir d'avertissement à certains de mes lecteurs et leur évitera de connaître un destin aussi tragique que le mien ou celui de Ken Lester West en allant remuer la fange innommable des sciences enfouies qui constituent l'arrière-plan heureusement méconnu de notre monde à la façade rassurante et rationnelle.


Tout a commencé lorsque l'internet se mit à refuser de marcher. Il faut dire que la ville d'Arkham a été reliée très tardivement à l'accès internet. Même à notre époque de grande technologie, la fibre optique n'avait pas encore pénétré toutes les maisons, ou, quand elle l'avait fait, se révélait marcher avec une certaine irrégularité.
Habitant une de ces vieilles demeures au style géorgien perchées en haut de la colline qui jouxte l'université de Miskatonic et se situe en bout de ligne, je faisais parti de ces infortunés qui devaient vivre cette situation avec patience et stoïcisme.


Cloué au lit par une de ses méchantes fièvres auxquelles ma famille était particulièrement sensible, je m'étais mis en tête d'aller égayer ma journée sur l'ordinateur. Je m'étais en effet aperçu que jouer à des jeux vidéos, relever mon courrier ou me masturber sur internet étaient des activités qui avaient l'influence la plus positive sur mon état nerveux.
En revanche, être empêché d'accéder à ces innocents loisirs, une fois que j'avais décidé d'en profiter, me plongeait dans des périodes d'abattements peu communes que je passais alors à errer de pièce en pièce, plongé dans de mornes pensées.


Au bout d'une demi-journée, allant physiquement un peu mieux, je me décidai à aller chez mon voisin, Ken Lester West avec qui je partageais l'amour de l'Internet et une grande curiosité pour une infinité de sujets, notamment l'histoire et la généalogie. Je le trouvais en proie à la plus vive excitation. Je n'en compris d'abord pas la cause puis, après avoir pénétré dans sa chambre où se trouvait son ordinateur chéri, je m'aperçus qu'elle tenait à une découverte qu'il avait faite dans le grenier familial.

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commentaires

Z
"Je m'étais en effet aperçu que jouer à des jeux vidéos, relever mon courrier ou me masturber sur internet étaient des activités qui avaient l'influence la plus positive sur mon état nerveux."<br /> <br /> MAIS LOOOOOOOOOOOOOOOOOOL
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